J'ai commencé à lire La huitième couleur il y a un moment déjà, pendant mon travail de master mais je me suis arrêtée à la fin de la première partie après une lecture plutôt laborieuse qui a duré à peu près 2 mois. Je ne sais toujours pas pourquoi j'ai mis autant de temps à le lire ni pourquoi je me suis arrêtée mais je crois que j'avais vraiment la tête ailleurs et que je n'arrivais pas à me concentrer ou alors que les annales du Disque-Monde ne supportent pas d'être lues en même temps que d'autres livres ce que je fais assez souvent... Enfin, toujours est-il que je l'ai relu il y a quelques jours et que j'ai avalé les 2 tomes en 4 jours tout ça en travaillant à côté et en profitant de tous les moments possibles (pauses, déplacements, déjeuners, attentes, déplacements (oui je l'ai déjà dit)). 

Comment expliquer ce revirement soudain? Eh bien, je dois dire que le changement d'illustrateur a beaucoup aidé, les images ci-dessus étant les nouvelles illustrations du très talentueux Marc Simonetti (bon ok, vous me direz que l'intérieur n'est pas illustré de toute façon...) mais je ne sais pas, j'aime les beaux livres avec une belle couverture ça me donne envie de les lire. Et sinon, je me suis rendue compte que l'histoire avait l'air un brin complexe si on la lisait avec du sérieux mais en se laissant emporter par elle, guidé par une narration agréable, un humour omniprésent sans être lourd et des personnages attachants sans être barbants, ces deux premiers tomes des annales du Disque-Monde se laissent dévorer sans modération.

C'est assez difficile d'essayer d'expliquer de quoi il s'agit exactement, c'est le genre de bouquin qui donne envie de dire "Lis-le, tu verras bien, il est juste génial". Mais je vais quand même essayer. Tout commence par l'arrivée d'un étranger à Ankh-Morpok, la plus grande ville du Disque-Monde. Cet étranger, Deuxfleurs, s'est mis en tête de visiter l'autre côté du disque, en gros de faire du "tourisme", activité totalement inconnue à Morpok. Il vient d'un pays où l'or est un métal très commun et porte dans son Bagage (mon personnage préféré ceci dit en passant) environ 2000 pièces d'or pur (ce qui à Morpok représente au moins une centaine de fortunes ^^ ) ce qui ne manque pas d'attiser la convoitise de tous les habitants (dont les dangereuses guildes de voleurs et d'assassins...) Mais voilà, Deuxfleurs se moque de tout ça tout simplement parce que comme il est un touriste, il ne se sent pas concerné et il pense que tout peut se régler autour d'une bonne discussion. En se rendant dans une taverne, au Tambour Crevé pour être exact, il tombe sur Rincevent qui parle trob, et qui le comprend. Il l'engage alors comme guide, ce qui n'enchante pas Rincevent, un mage qui a raté ses études en magie (sans même avoir terminé sa première année...) Le problème c'est qu'en essayant de fuir cet engagement, Rincevent se fait rattraper par le Patricien de Ankh-Morpok qui lui ordonne de veiller sur Deuxfleurs. Suite à un incident mémorable à Morpok, Rincevent et Deuxfleurs, flanqués du Bagage (un coffre massif en poirier savant se déplaçant grâce à ses nombreux petits pieds, conçu pour suivre et défendre son propriétaire, pouvant contenir à peu près tout ce qu'on veut et également avaler tout ce qui passe y compris des êtres humains...) se retrouvent à errer à travers les contrées du Disque en rencontrant de nombreux personnages hauts en couleurs et en vivant de nombreuses aventures toutes aussi drôles qu'extraordinaires. Le huitième sortilège est la suite de La huitième couleur et les deux sont d'une intensité incroyable.  

Mon avis: Ouh la la, trop d'émotions qui se bousculent dans ma tête. D'abord l'Admiration qui se met à crier dans tous les sens puis la Jubilation qui prend le relais suivi de très près par C'est quand qu'on lit la suite qui sautille jusqu'au plafond... Sérieusement, c'est une pure merveille. Je ne suis vraiment pas une fan de fantasy, je trouve généralement ces bouquins barbants, il faut retenir plein de noms compliqués, voir se développer moult personnages sur lesquels finalement l'auteur n'a jamais le temps de s'attarder et qui au final nous laissent froid. Ici, Pratchett a su à la fois mélanger l'univers fantasy, l'univers dans lequel nous vivons, l'humour britannique et un zeste de magie qui rend tout cela très impressionnant. J'adore ces deux bouquins et je pourrais les relire des dizaines de fois sans jamais m'en lasser. Mais il faut quand même que je lise la suite des Annales... ;)

Pourquoi les lire? Parce qu'ils sont fantastiques, ça ne vous suffit pas? ^^ Pour le style de narration totalement unique qui mêle le sérieux et l'humour. Extrait : "L'univers, à leur [les druides du Disque-Monde] point de vue, dépendait pour sa bonne marche de l'équilibre de quatre forces, dans lesquelles ils reconnaissaient le charme, la conviction, le doute et l'envie d'emmerder le monde. Par exemple, le soleil et la lune tournaient autour du Disque parce qu'ils étaient convaincus de ne pas tomber, mais ne s'en éloignaient pas à cause du doute. Le charme permettait aux arbres de pousser, l'envie d'emmerder le monde les maintenait debout, et ainsi de suite." Pour les personnages, ils sont vraiment tous attachants. Détaillés juste ce qu'il faut, pas trop pour que ça devienne trop long et inutile pas non plus trop peu pour qu'on les perde facilement de vue. Mes personnages préférés étant la Mort et le Bagage mais j'aime bien aussi Rincevent et sa trouille légendaire, Deuxfleurs et sa vision enchantée du monde, Cohen le barbare, Hrun le barbare, la Dame, le Destin et encore d'autres qui peuplent le Disque. Pour l'univers qui vaut la peine d'être connu (je me suis achetée une carte du disque-monde, si si...). Pour une bonne bouffée de fraicheur et de rigolade, tout simplement. 

Pourquoi ne pas les lire? Parce que vous n'aimez pas l'humour anglais. Parce que vous haïssez l'univers fantasy (et même dans ce cas, vous risquez d'être surpris...). Parce que vous vous prenez trop au sérieux (oui c'est mauvais pour commencer...) Parce que vous n'aimez pas apprendre de nouveaux mots et découvrir de nouvelles choses... ^^

Ma note: Comment dire... J'ai trouvé ces livres parfaits du début à la fin c'est pourquoi je leur attribue à tous deux un tonitruant 20/20 sans justificatif autre que tout ce que j'ai déjà dit précédemment. 

Mon commentaire: Les annales du Disque-Monde font partie de ces livres d'où on ne veut plus sortir une fois plongé dedans et où on veut retourner le plus rapidement possible. Personnellement j'ai été émerveillée par l'auteur et par tout l'ensemble (au cas où vous ne l'avez toujours pas remarqué) et je ne peux que le conseiller, mais à tous sans exception (même si basiquement vous n'aimez pas lire...).

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