J’ai naturellement continué ma lancée dans la lecture des annales du Disque-Monde par La huitième fille qui est le troisième livre de la longue série. Cette fois-ci, finies les aventures de Rincevent et Deuxfleurs, c’est au tour de deux jeunes dames de rentrer au premier plan. Enfin, quand je dis jeune… La plus jeune donc c’est Eskarina, une toute jeune fille qui a entre 8 et 9 ans dans la plus grande partie de l’histoire et Mémé (Esméralda de son prénom) Ciredutemps qui a euh… qui est plutôt âgée et qui est sorcière de son état.

L’histoire se déroule bien sur le Disque-Monde et débute par l’arrivée d’un mage dans un petit village, Trou d’Ucques, où un enfant est sur le point de naitre. Or, cet enfant, est le dernier d’une lignée de 8 qui sont eux-mêmes les enfants d’un huitième fils. Si vous suiviez bien, il s’agit du huitième fils d’un huitième fils. Or, sur le Disque-Monde, ce dernier est destiné à être un mage. Ainsi, sur la fin de sa vie, le mage Tambour Billette décide de léguer son bourdon magique à cet enfant afin qu’il devienne à son tour mage et intègre la prestigieuse Université de l’Invisible à Ankh-Morpok. Le problème c’est que le huitième fils s’avère être une… fille ! Mais c’est trop tard, le mage est mort, la transmission du bourdon a été faite et Eskarina (de son petit nom Esk) s’en trouve propriétaire. Ce qu’il y a, c’est que des mages filles, ça ne peut pas exister. Pourquoi ? Bah, tout simplement parce que les filles deviennent des sorcières et les garçons des mages et qu’il ne peut pas en être autrement ! Et les deux domaines sont complètement différents. Mais Esk est du genre effrontée et après avoir appris l’art d’être sorcière (en passant par la connaissance de toutes les plantes du disque et surtout en apprenant la têtologie), elle se dirige vers Ank-Morpok avec Mémé Ciredutemps pour apprendre à être mage avec son bourdon et défiant toute logique bien-pensante.

Mon avis : Comment dire ? On sent bien du Pratchett, l’humour est toujours là, l’histoire est toujours intéressante et bien menée mais j’ai été moins enthousiaste par rapport aux précédents volumes. En fait, j’ai eu l’impression d’avoir lu une très très longue introduction qui n’est finalement jamais entrée dans le récit. A vrai dire, au fil de la lecture, j’imaginais qu’on allait suivre le parcours d’Esk à l’Université, sa confrontation avec les professeurs, les élèves, ses difficultés, ses soucis, ses réussites… Mais en fait, on suit surtout son voyage, de son village à Ankh-Morpok ainsi que les tribulations de Mémé, ce qui n’est pas dénué d’intérêt, loin de là… C’est juste que je m’attendais à des frites et que j’ai eu des spatzlis (si vous saisissez la métaphore…) 

Pourquoi le lire ? Il y a quelque chose qui me surprend énormément chez Pratchett, c’est que ses livres ont quand même plus de 20 ans mais ils traitent des sujets qui sont toujours d’actualité aujourd’hui. Vous l’aurez deviné, celui-ci traite des inégalités entre les hommes et les femmes dans la société. Et la manière de l’aborder est une des bonnes raisons de lire La huitième fille. Parce que c’est du Pratchett et que ça reste très drôle. Parce que Mémé Ciredutemps est juste un cas à part.

Pourquoi ne pas le lire ? Parce que les histoires avec des voyages ne vous intéressent pas. Parce que vous pensez que dénoncer les inégalités hommes/femmes c’est les renforcer. Parce que vous n’aimez pas les héroines (oui je vais chercher un peu loin là…) 

Ma note : Comme je n’ai pas été aussi convaincue qu’avec les précédents volumes, je vais attribuer un 17/20 à La huitième fille et je vous incite quand même avec ferveur à le lire. Ayant commencé directement après le suivant, Mortimer, si vous êtes du genre à ne lire que les excellents crus et que vous vous plaignez de ne pas avoir assez de temps pour lire, vous pouvez directement passer à ce dernier.





J'ai commencé à lire La huitième couleur il y a un moment déjà, pendant mon travail de master mais je me suis arrêtée à la fin de la première partie après une lecture plutôt laborieuse qui a duré à peu près 2 mois. Je ne sais toujours pas pourquoi j'ai mis autant de temps à le lire ni pourquoi je me suis arrêtée mais je crois que j'avais vraiment la tête ailleurs et que je n'arrivais pas à me concentrer ou alors que les annales du Disque-Monde ne supportent pas d'être lues en même temps que d'autres livres ce que je fais assez souvent... Enfin, toujours est-il que je l'ai relu il y a quelques jours et que j'ai avalé les 2 tomes en 4 jours tout ça en travaillant à côté et en profitant de tous les moments possibles (pauses, déplacements, déjeuners, attentes, déplacements (oui je l'ai déjà dit)). 

Comment expliquer ce revirement soudain? Eh bien, je dois dire que le changement d'illustrateur a beaucoup aidé, les images ci-dessus étant les nouvelles illustrations du très talentueux Marc Simonetti (bon ok, vous me direz que l'intérieur n'est pas illustré de toute façon...) mais je ne sais pas, j'aime les beaux livres avec une belle couverture ça me donne envie de les lire. Et sinon, je me suis rendue compte que l'histoire avait l'air un brin complexe si on la lisait avec du sérieux mais en se laissant emporter par elle, guidé par une narration agréable, un humour omniprésent sans être lourd et des personnages attachants sans être barbants, ces deux premiers tomes des annales du Disque-Monde se laissent dévorer sans modération.

C'est assez difficile d'essayer d'expliquer de quoi il s'agit exactement, c'est le genre de bouquin qui donne envie de dire "Lis-le, tu verras bien, il est juste génial". Mais je vais quand même essayer. Tout commence par l'arrivée d'un étranger à Ankh-Morpok, la plus grande ville du Disque-Monde. Cet étranger, Deuxfleurs, s'est mis en tête de visiter l'autre côté du disque, en gros de faire du "tourisme", activité totalement inconnue à Morpok. Il vient d'un pays où l'or est un métal très commun et porte dans son Bagage (mon personnage préféré ceci dit en passant) environ 2000 pièces d'or pur (ce qui à Morpok représente au moins une centaine de fortunes ^^ ) ce qui ne manque pas d'attiser la convoitise de tous les habitants (dont les dangereuses guildes de voleurs et d'assassins...) Mais voilà, Deuxfleurs se moque de tout ça tout simplement parce que comme il est un touriste, il ne se sent pas concerné et il pense que tout peut se régler autour d'une bonne discussion. En se rendant dans une taverne, au Tambour Crevé pour être exact, il tombe sur Rincevent qui parle trob, et qui le comprend. Il l'engage alors comme guide, ce qui n'enchante pas Rincevent, un mage qui a raté ses études en magie (sans même avoir terminé sa première année...) Le problème c'est qu'en essayant de fuir cet engagement, Rincevent se fait rattraper par le Patricien de Ankh-Morpok qui lui ordonne de veiller sur Deuxfleurs. Suite à un incident mémorable à Morpok, Rincevent et Deuxfleurs, flanqués du Bagage (un coffre massif en poirier savant se déplaçant grâce à ses nombreux petits pieds, conçu pour suivre et défendre son propriétaire, pouvant contenir à peu près tout ce qu'on veut et également avaler tout ce qui passe y compris des êtres humains...) se retrouvent à errer à travers les contrées du Disque en rencontrant de nombreux personnages hauts en couleurs et en vivant de nombreuses aventures toutes aussi drôles qu'extraordinaires. Le huitième sortilège est la suite de La huitième couleur et les deux sont d'une intensité incroyable.  

Mon avis: Ouh la la, trop d'émotions qui se bousculent dans ma tête. D'abord l'Admiration qui se met à crier dans tous les sens puis la Jubilation qui prend le relais suivi de très près par C'est quand qu'on lit la suite qui sautille jusqu'au plafond... Sérieusement, c'est une pure merveille. Je ne suis vraiment pas une fan de fantasy, je trouve généralement ces bouquins barbants, il faut retenir plein de noms compliqués, voir se développer moult personnages sur lesquels finalement l'auteur n'a jamais le temps de s'attarder et qui au final nous laissent froid. Ici, Pratchett a su à la fois mélanger l'univers fantasy, l'univers dans lequel nous vivons, l'humour britannique et un zeste de magie qui rend tout cela très impressionnant. J'adore ces deux bouquins et je pourrais les relire des dizaines de fois sans jamais m'en lasser. Mais il faut quand même que je lise la suite des Annales... ;)

Pourquoi les lire? Parce qu'ils sont fantastiques, ça ne vous suffit pas? ^^ Pour le style de narration totalement unique qui mêle le sérieux et l'humour. Extrait : "L'univers, à leur [les druides du Disque-Monde] point de vue, dépendait pour sa bonne marche de l'équilibre de quatre forces, dans lesquelles ils reconnaissaient le charme, la conviction, le doute et l'envie d'emmerder le monde. Par exemple, le soleil et la lune tournaient autour du Disque parce qu'ils étaient convaincus de ne pas tomber, mais ne s'en éloignaient pas à cause du doute. Le charme permettait aux arbres de pousser, l'envie d'emmerder le monde les maintenait debout, et ainsi de suite." Pour les personnages, ils sont vraiment tous attachants. Détaillés juste ce qu'il faut, pas trop pour que ça devienne trop long et inutile pas non plus trop peu pour qu'on les perde facilement de vue. Mes personnages préférés étant la Mort et le Bagage mais j'aime bien aussi Rincevent et sa trouille légendaire, Deuxfleurs et sa vision enchantée du monde, Cohen le barbare, Hrun le barbare, la Dame, le Destin et encore d'autres qui peuplent le Disque. Pour l'univers qui vaut la peine d'être connu (je me suis achetée une carte du disque-monde, si si...). Pour une bonne bouffée de fraicheur et de rigolade, tout simplement. 

Pourquoi ne pas les lire? Parce que vous n'aimez pas l'humour anglais. Parce que vous haïssez l'univers fantasy (et même dans ce cas, vous risquez d'être surpris...). Parce que vous vous prenez trop au sérieux (oui c'est mauvais pour commencer...) Parce que vous n'aimez pas apprendre de nouveaux mots et découvrir de nouvelles choses... ^^

Ma note: Comment dire... J'ai trouvé ces livres parfaits du début à la fin c'est pourquoi je leur attribue à tous deux un tonitruant 20/20 sans justificatif autre que tout ce que j'ai déjà dit précédemment. 

Mon commentaire: Les annales du Disque-Monde font partie de ces livres d'où on ne veut plus sortir une fois plongé dedans et où on veut retourner le plus rapidement possible. Personnellement j'ai été émerveillée par l'auteur et par tout l'ensemble (au cas où vous ne l'avez toujours pas remarqué) et je ne peux que le conseiller, mais à tous sans exception (même si basiquement vous n'aimez pas lire...).


Alors, pour reprendre le blog, j'ai décidé de commencer par un article sur un bouquin que j'ai commencé il y a peu de temps et que je viens de finir. Il s'agit de Au-delà du mal de Shane Stevens. A la base, je cherchais un bon bouquin à lire pendant les pauses au boulot et éventuellement pendant la pause midi pendant que mon collègue avec qui j'ai l'habitude de passer les midi était à l'armée. J'ai choisi celui-ci parce que c'est un livre quand même conséquent avec un thème qui me paraissait pas trop mal.

Mais de quoi ça parle? L'histoire suit en fait de nombreux protagonistes mais est principalement centrée sur deux personnages principaux: Thomas Bishop et Adam Kenton.

Dans la majeure partie du bouquin, Thomas Bishop est un jeune homme de 25 ans particulièrement beau et intelligent, féru d'échecs, qui a passé une bonne partie de sa vie dans un établissement psychiatrique (après avoir tué sa mère à 10 ans quand même).  Lorsqu'il s'échappe de cet établissement psychiatrique, il se croit investi d'une mission, à savoir tuer toutes les femmes du monde, qui représentent le démon parce qu'elles attirent les hommes et se servent d'eux par la suite. Il prépare méticuleusement son plan d'évasion qui est tellement parfait que tout le monde le croira mort, lui laissant une grande avance par rapport à ses poursuivants qui recherchent tous la mauvaise personne. Passant d'une identité à l'autre grâce à des techniques apprises à la télévision, il se déplace de ville en ville en assassinant des femmes par-ci par-là au gré de ses envies (les filles ne lui résistant généralement pas parce que comme dit précédemment, il est beau et intelligent et il sait sourire et qu'apparemment les filles ne sont pas plus méfiantes que ça). Il finira par s'établir à New York après avoir semé la mort un peu partout dans les autres villes du pays.

Adam Kenton est un journaliste brillant (oui les gens un peu cons ça n'existe pas dans les bouquins comme ça voyons...) à qui on va confier la mission de retrouver Bishop (au tout début, il ne sait pas que c'est Bishop et une grande partie de l'histoire verra Kenton trouver des indices le menant finalement de la mauvaise personne au véritable assassin). Il finit par coincer Bishop à New York en devinant ses plans après l'avoir manqué de très nombreuses fois (non c'est pas du spoiler, ça devait arriver de toute façon, on le sent dans tout le livre...)
 
Mon avis: Mmmmh je suis un peu confuse. Pour commencer, je dirais que le fait de suivre de nombreux protagonistes n'est pas particulièrement intéressant dans le sens où certes ils ont reliés entre eux mais ce lien est tellement faible et tellement secondaire que quelques mots voire quelques paragraphes sur ces personnages auraient été suffisants; également quelques pages sur leurs actions mais pas tellement sur leurs vies personnelles qui ont finalement un apport très négligeable dans le déroulement de l'histoire. Avoir juste Bishop et Kenton en personnages principaux détaillés aurait été suffisant. Pour le reste, ils ne sont pas assez importants pour avoir autant de pages qui leur sont consacrées, je trouve que c'est embrouillant plus qu'autre chose. Après, l'histoire est certes intéressante, on a bien envie de continuer mais la fin est franchement décevante par rapport à toute l'attente générée au fil de la lecture. Sinon, c'est assez cru, des scènes de sexe à droite à gauche, des pages et des pages de propos dégradants sur les femmes (d'ailleurs, je me demande si Shane Stevens n'était pas un brin misogyne, on ne peut pas écrire de telles horreurs sur les femmes et ne pas les penser un petit peu quand même...) et finalement pas assez de description des choses essentielles (à savoir les exécutions faites par Bishop, on a généralement droit à quelque chose du genre "Il savait exactement quoi faire" et puis plus rien et moi ça ça  m'a vraiment vraiment déçu).

Pourquoi le lire? Est-ce que je peux dire parce qu'il est célèbre? :D Bon ok, l'histoire est quand même intéressante, bien menée à partir de milieu du bouquin et si vous avez du temps où vous n'avez rien à faire, bah autant lire, non?

Pourquoi ne pas le lire? Parce que vous êtes une féministe convaincue et que si c'est le cas, vous le jetterez bien avant de le finir... Parce que vous aimez les histoires avec une fin inattendue et que là ben non c'est clairement pas le cas (enfin si c'est un peu inattendu mais pas spectaculaire je dirais). Parce que vous n'avez pas le temps (et je ne peux pas vous blâmer, lisez plutôt du Edogawa :P).

Ma note: Bon, je vais lui donner un 10/20 (soit la moyenne) parce que j'ai quand même aimé suivre les tribulations de Bishop, celles de Kenton étant moins intéressantes. Les autres personnages sont franchement inutiles, on peut quasiment sauter toutes les parties les concernant et ne pas perdre le fil pour autant.

Mon commentaire: Je crois que j'ai déjà tout dit non? ^^ Intéressant à lire mais franchement si vous ne tenez pas jusqu'au bout, personne ne vous en voudra (c'est valable pour tous les bouquins mais celui-ci en particulier ;) )



Ouh la la! Et dire qu'avant, je râlais déjà dès que je manquais quelques jours sur ce blog, alors maintenant... j'avoue que je ne sais plus quoi dire :D Le dernier article date de septembre 2010 soit exactement un an auparavant ^^ Et en un an... Qu'est-ce qu'il s'en est passé des choses! Tellement que ce serait difficile de tout lister ici alors juste les principales nouveautés:
- j'ai fini mon travail de master (sujet de mon article précédent) dans les temps comme il fallait et tout et tout ce n'était pas tout le temps facile mais c'était une chouette expérience (physique et psychologique)
- j'ai commencé à faire intensivement du vô vietnam qui est maintenant mon sport de prédilection que je pratique avec énormément de plaisir et dans lequel j'ai réussi à monter au deuxième groupe (ce qui est plutôt difficile aussi mais bon, ce ne serait pas drôle si tout était simple)
- j'ai trouvé un travail (mais un vrai cette fois en rapport avec mes études ;) quelque part à Lausanne (cherchez, vous trouverez :P ) qui me plait énormément et où j'apprends plein de nouvelles choses chaque jour (chaque jour n'étant pas toujours évident mais cf. paragraphe précédent)
Et voilà! Trois étapes essentielles dans ma vie que je tenais à partager quand même un peu (je partage si peu n'est-ce pas?) Aussi plein de petites choses qui s'y ajoutent (comme mon niveau de ski qui a drastiquement changé en quasiment une seule saison, j'ai coupé mes cheveux, j'ai plein de nouveaux amis et puis encore deux trois trucs sur lesquels je préfère ne pas m'étaler et qui ont eu un grand impact dans ma petite vie). Sinon, certaines choses n'ont pas changé, comme le fait que je sois toujours aussi folle (hahahahahahahah) que je sois toujours aussi geekette (ah tiens j'ai un HP mini maintenant et rouge de surcroit), qu'une fois passionnée je suis irrécupérable ( mon nouveau blog ), que je lis toujours autant (pas mal de règles de jeux ces temps mais des vrais bouquins aussi, si si), que je chante toujours autant (et toujours aussi mal mais ça je m'en fiche), que j'adore toujours autant de choses et que j'ai toujours envie de les partager sur ce blog :)

Voilà donc la réouverture de ce blog, avec probablement un apport hebdomadaire au minimum et pourquoi pas plus si je ne suis pas trop fatiguée le soir après le boulot (et le vô pour certains soirs ;) )

A très bientôt!

Vous vous souvenez de cet article? Bah c'était il y a près d'un an maintenant et depuis, j'ai fait mon petit bout de chemin sur le parcours académique et me voici sur la dernière ligne droite (ou plutôt les dernières épingles vu que c'est pas toujours évident de voir le bout du chemin à tout moment): le travail de Master. Et pour inaugurer ce nouveau statut, quoi de mieux qu'une nouvelle photo de mon nouveau bureau avec à nouveau mes cliques et mes claques éparpillées un peu partout et dans tous les sens... Avec à nouveau un léger descriptif de ce qui me semblait le plus important ou le plus insolite. Cette fois, la photo a été prise pendant que je suis effectivement en train de travailler, sur mon ordi, on peut voir mes mails (oui je m'envoie souvent des documents pour la sauvegarde), sur l'ordi n°2 c'est un programme de simulation des transports routiers et sur l'ordi n°3 c'est un programme de calcul des émissions de GES. Ah! Et qui a dit que je ne travaillais pas, hein? :P 

J'aime beaucoup les maths et les jolies choses ^^ Et quand les deux se combinent, ça donne à peu près ça: 
 
1 x 8 + 1 = 9
12 x 8 + 2 = 98
123 x 8 + 3 = 987
1234 x 8 + 4 = 9876
12345 x 8 + 5 = 98765
123456 x 8 + 6 = 987654
1234567 x 8 + 7 = 9876543
12345678 x 8 + 8 = 98765432
123456789 x 8 + 9 = 987654321

1 x 9 + 2 = 11
12 x 9 + 3 = 111
123 x 9 + 4 = 1111
1234 x 9 + 5 = 11111
12345 x 9 + 6 = 111111
123456 x 9 + 7 = 1111111
1234567 x 9 + 8 = 11111111
12345678 x 9 + 9 = 111111111
123456789 x 9 +10= 1111111111

9 x 9 + 7 = 88
98 x 9 + 6 = 888
987 x 9 + 5 = 8888
9876 x 9 + 4 = 88888
98765 x 9 + 3 = 888888
987654 x 9 + 2 = 8888888
9876543 x 9 + 1 = 88888888
98765432 x 9 + 0 = 888888888

1 x 1 = 1
11 x 11 = 121
111 x 111 = 12321
1111 x 1111 = 1234321
11111 x 11111 = 123454321
111111 x 111111 = 12345654321
1111111 x 1111111 = 1234567654321
11111111 x 11111111 = 123456787654321
111111111 x 111111111 = 12345678987654321


Je suis une fan inconditionnelle de Edogawa Ranpo depuis que j'ai acheté un recueil de certaines de ses nouvelles au salon du livre. A la base, j'adore les histoires de détectives (j'ai lu la grande majorité des enquêtes de Sherlock Holmes) et je me demandais ce que pourrait être une histoire de détectives à la japonaise. A vrai dire, les premières histoires que j'ai lues ne racontaient en rien l'histoire d'un détective (son personnage principal s'appelle Kogoro Akechi et je me réjouis de lire très bientôt une de ses aventures) mais la manière dont il mène l'histoire, son style très particulier et surtout le dégoût que m'inspire ses récits (oui, oui, c'est dégoutant) m'ont tout de suite pris aux tripes (pardonnez-moi l'expression). Pensez donc, quelqu'un qui décrit aussi bien quelque chose d'aussi repoussant, ce ne peut être que quelqu'un de complètement fou et par conséquent quelqu'un de très intéressant (mais oui, on sait bien que seuls ceux qui ont un petit grain de folie sont ceux qui font bouger le monde). Enfin, tout ça pour vous dire que je suis très heureuse de vous donner un aperçu de ce monde encore trop peu représenté dans nos bibliothèques personnelles.

Comme il ne s'agit pas d'un roman mais d'une nouvelle, je ne vais pas trop m'étendre en description mais juste introduire brièvement l'histoire en question. Il y a deux nouvelles dans le recueil dont je vous parle, Mirage et Vermine. J'ai choisi de vous exposer Vermine car il représente plus pour moi le genre Edogawa que Mirage qui n'en demeure pas moins une nouvelles tout aussi intéressante.

Vermine raconte l'histoire de Masaki Aizô, un grand timide misanthrope, habitant seul dans une grande demeure délabrée. Le caractère même de Masaki en fait un personnage tout à fait à part puisque malgré sa misanthropie, il ne rêve que de donner et de recevoir de l'amour même si il n'arrive pas tout à fait à avoir conscience de la dimension de cet acte. Néanmoins, il a un ami, enfin, si on peut appeler ça un ami, ce serait plutôt une personne qui vient le visiter de temps en temps en tant qu'ami d'enfance et qui se nomme Ikeuchi Kotarô. Et c'est justement cet Ikeuchi qui décide un jour de sortir notre Masaki de sa maison pour aller au théatre voir une autre amie d'enfance qui est devenue une actrice: Kinoshita Fuyô. La situation est déjà quelque peu ambigüe puisque Ikeuchi sort avec la belle Fuyô et que cette dernière était en fait le premier amour inavoué de Masaki. A peine ce dernier voit-il la jeune femme que cet amour qu'il croyait avoir oublié revient à la surface encore plus fort et plus puissant que lorsqu'il était enfant. Et c'est finalement cet amour qui l'entrainera dans une effrayante spirale infernale allant jusqu'au meurtre.

Mon avis: Que dire, que dire... L'histoire n'est pas très longue (pour les allergiques à la lecture) et une fois commencée, on est scotché par ce personnage si peu banal qu'est Masaki. Les évènements sont décrits avec minutie, on comprend chaque sentiment, chaque mouvement, chaque sensation. Je ne dirais pas que le dénouement final est inattendu (quoique...) mais ce qui est intéressant c'est surtout la mise en scène et la technique d'écriture. Au-delà de la prouesse technique, il s'agit aussi d'une histoire d'amour comme tant d'autres où l'incompréhension mène finalement à une impasse fatale.

Pourquoi le lire? Parce que Edogawa Ranpo est un maitre du genre et que ma foi, des nouvelles comme ça, ça ne court pas les rues!

Pourquoi ne pas le lire? Parce que je préviens quand même les pudiques, il s'agit d'une nouvelle érotique (comme une grande majorité des Edogawa) mais c'est un érotisme différent de ce dont nous avons l'habitude dans nos contrées occidentales. Parce que vous n'aimez pas le gore (vous voilà prévenus!)

Ma note: 20/20 (ok, c'est totalement subjectif et j'ai le droit)

Mon commentaire: Il faut le dire, on en ressort complètement horrifié mais également émerveillé par tant de talent. Alors, ayez l'estomac bien accroché et ruez-vous sur Vermine!

Passé