Je suis en train de lire... La huitième fille de Terry Pratchett
0 questions-remarques-suggestions Mis sur pied par Kintanakely
J’ai naturellement continué ma lancée dans la lecture des
annales du Disque-Monde par La huitième fille qui est le troisième livre de la
longue série. Cette fois-ci, finies les aventures de Rincevent et Deuxfleurs,
c’est au tour de deux jeunes dames de rentrer au premier plan. Enfin, quand je
dis jeune… La plus jeune donc c’est Eskarina, une toute jeune fille qui a entre
8 et 9 ans dans la plus grande partie de l’histoire et Mémé (Esméralda de son
prénom) Ciredutemps qui a euh… qui est plutôt âgée et qui est sorcière de son
état.
L’histoire se déroule bien sur le Disque-Monde et débute par
l’arrivée d’un mage dans un petit village, Trou d’Ucques, où un enfant est sur
le point de naitre. Or, cet enfant, est le dernier d’une lignée de 8 qui sont
eux-mêmes les enfants d’un huitième fils. Si vous suiviez bien, il s’agit du
huitième fils d’un huitième fils. Or, sur le Disque-Monde, ce dernier est
destiné à être un mage. Ainsi, sur la fin de sa vie, le mage Tambour Billette
décide de léguer son bourdon magique à cet enfant afin qu’il devienne à son
tour mage et intègre la prestigieuse Université de l’Invisible à Ankh-Morpok. Le
problème c’est que le huitième fils s’avère être une… fille ! Mais c’est
trop tard, le mage est mort, la transmission du bourdon a été faite et Eskarina
(de son petit nom Esk) s’en trouve propriétaire. Ce qu’il y a, c’est que des
mages filles, ça ne peut pas exister. Pourquoi ? Bah, tout simplement
parce que les filles deviennent des sorcières et les garçons des mages et qu’il
ne peut pas en être autrement ! Et les deux domaines sont complètement
différents. Mais Esk est du genre effrontée et après avoir appris l’art d’être
sorcière (en passant par la connaissance de toutes les plantes du disque et
surtout en apprenant la têtologie), elle se dirige vers Ank-Morpok avec Mémé
Ciredutemps pour apprendre à être mage avec son bourdon et défiant toute
logique bien-pensante.
Mon avis : Comment dire ? On sent bien du
Pratchett, l’humour est toujours là, l’histoire est toujours intéressante et
bien menée mais j’ai été moins enthousiaste par rapport aux précédents volumes.
En fait, j’ai eu l’impression d’avoir lu une très très longue introduction qui
n’est finalement jamais entrée dans le récit. A vrai dire, au fil de la
lecture, j’imaginais qu’on allait suivre le parcours d’Esk à l’Université, sa
confrontation avec les professeurs, les élèves, ses difficultés, ses soucis,
ses réussites… Mais en fait, on suit surtout son voyage, de son village à
Ankh-Morpok ainsi que les tribulations de Mémé, ce qui n’est pas dénué
d’intérêt, loin de là… C’est juste que je m’attendais à des frites et que j’ai
eu des spatzlis (si vous saisissez la métaphore…)
Pourquoi le lire ? Il y a quelque chose qui
me surprend énormément chez Pratchett, c’est que ses livres ont quand même plus
de 20 ans mais ils traitent des sujets qui sont toujours d’actualité
aujourd’hui. Vous l’aurez deviné, celui-ci traite des inégalités entre les
hommes et les femmes dans la société. Et la manière de l’aborder est une des
bonnes raisons de lire La huitième fille. Parce que c’est du Pratchett et que
ça reste très drôle. Parce que Mémé Ciredutemps est juste un cas à
part.
Pourquoi ne pas le lire ? Parce que les histoires avec
des voyages ne vous intéressent pas. Parce que vous pensez que dénoncer les
inégalités hommes/femmes c’est les renforcer. Parce que vous n’aimez pas les
héroines (oui je vais chercher un peu loin là…)
Ma note : Comme je n’ai pas été aussi convaincue
qu’avec les précédents volumes, je vais attribuer un 17/20 à La huitième fille et je vous incite quand même avec ferveur à le lire. Ayant commencé directement
après le suivant, Mortimer, si vous êtes du genre à ne lire que les excellents
crus et que vous vous plaignez de ne pas avoir assez de temps pour lire, vous
pouvez directement passer à ce dernier.
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